vendredi 26 janvier 2007

Où est le bonheur?

The Economist titrait récemment (fin décembre 2006) : "Happiness and how to measure it". Le sous-titre de l'éditorial consacré à ce sujet disait en substance : Le capitalisme nous rend riches et libres, ne lui demandons pas de nous rendre heureux.

Quel point de vue peut avoir un croyant, et un baha'i (notez que je ne parle pas de "point de vue baha'i") sur la relation entre le capitalisme, le travail et le bonheur?

Pour un croyant, un aspect, et non des moindres du bonheur, est de plaire au Créateur, et de s'épanouir dans sa vie. Cela peut se résumer par le deuxième extrait des Extraits des Ecrits de Baha'u'llah (que l'on peut aussi trouver ici).

"Le commencement de toutes choses est la connaissance de Dieu, et la fin de toutes choses est la stricte observance de tout ce qui a été envoyé de l'empyrée de la volonté divine qui pénètre tout ce qui est dans le ciel et tout ce qui est sur la terre."
Alors qu'est ce qui nous est demander de strictement observer?

"Tous les hommes ont été créés pour travailler à l'établissement et à l'amélioration croissante de la civilisation." (Extrait 109 § 4 des Extraits des Ecrits de Baha'u'llah)

"Il convient, en ce jour, à tout homme de, s'attacher fermement au Nom suprême et de travailler à établir l'unité de la race humaine." (Extrait 100 § 18 des Extraits des Ecrits de Baha'u'llah)
Voilà donc un lourd travail, mais qui ne peut permettre aujourd'hui de vivre, ou seulement dans les cas les plus rares. Qu'à cela ne tienne, il y a la solution dans le verset 33 du Kitab-i-Aqdas.

"Il incombe à chacun de vous de se livrer à une occupation telle que l'artisanat, le commerce ou toute autre activité. Nous avons élevé votre engagement dans un tel travail au rang de l'adoration du seul vrai Dieu."

Le travail est donc une prière, et contribue à cet objectif de plaire au Créateur. Tout de suite, la motivation pour travailler et atteindre l'excellence même dans son travail est différente!

Mais l'avancement de l'humanité dans tout cela? Voilà qui pourrait faire l'objet de longues réflexions. Tous les métiers sont-ils aussi utiles à l'humanité? Difficile question...à laquelle je vais encore un peu réfléchir.

A titre d'introduction ("food for thought") : il faut de tout (ou presque) pour faire un monde!

Il est très certainement souvent possible d'exercer sa profession en harmonie avec les différents principes baha'is, ou en tout cas de réfléchir à comment le faire, comme cela se fait par exemple au sein du European Baha'i Business Forum.

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