mercredi 31 janvier 2007

RAPPEL : Jeudi soir, 5 minutes de répit pour la planète

Déjà évoqué précédemment, ce billet n'est qu'un rappel, qui tombe bien le jour où tous les principaux candidats à la présidentielle ont signé le pacte écologique.

Demain, le 1er février 2007 entre 19h55 et 20h00 :

5 MINUTES DE REPIT POUR LA PLANETE :
ETEIGNEZ VEILLES ET LUMIERES


Il ne s'agit pas d'économiser 5 minutes d'électricité uniquement ce jour-là, mais d'attirer l'attention des citoyens, des médias et des décideurs sur le gaspillage d'énergie et l'urgence de passer à l'action !

5 minutes de répit pour la planète : ça ne prend pas longtemps, ça ne coûte rien, et ça montrera aux candidats à la Présidentielle que le changement climatique est un sujet qui doit peser dans le débat politique.

mardi 30 janvier 2007

De Nouvelles Elections Démocratiques

Partout en France se sont tenues ce week-end des élections.
"Ah bon?" me direz-vous, "je n'en ai pas entendu parler..."
Dans les médias c'est certain, mais ici par exemple, vous auriez pu en entendre parler.

Il s'agissait de l'élection des "délégués", 57 personnes, baha'ies, élues dans des circonscriptions électorales, qui vont, fin avril, élire la prochaine Assemblée spirituelle nationale des baha'is de France.

Chaque délégué est élu par environ 35 électeurs (ce qui doit plus ou moins être le prorata pour la délimitation des circonscriptions électorales, sachant que certaines, comptant donc autour de 70 électeurs, élisent deux délégués.

Ce fut le cas de ma circonscription que l'on pourrait qualifier de Paris-Sud, circonscription dans laquelle j'ai eu l'honneur d'être élu.

Ce n'est pas tant l'élection qui est notable, mais la manière dont elle se passe. Comme dis, la circonscription comptait environ 70 personnes et le nombre de voix que j'ai recueilli est ridiculement petit comparé au nombre d'électeurs sur les listes, et même comparé au nombre d'électeurs ayant voté, dans les deux cas, loin, très loin, d'une quelconque majorité.

C'est là une spécificité des élections baha'ies, et cela vaut pour toutes les élections, locales comme celle là, mais aussi pour les élections nationales et internationales.

Sans candidats, sans aucune campagne, sont élus, ceux que la prière et la méditation ont appelé le plus grand nombre d'électeurs à soutenir.

Mais alors, comment un tel système peut-il être démocratique? Comment est-il possible de connaître tout le monde?

L'ensemble du message baha'i, et les activités actuelles de la communauté baha'ie, sont tournées vers la reconstitution du tissu social de proximité, et donc vers le fait de connaître ses voisins, ses proches.

Par ailleurs, le système baha'i n'est pas à proprement parler démocratique. Il s'agit, selon les écrits de Shoghi Effendi, le Gardien de la foi baha'ie, d'un système s'inspirant à la fois de la démocratie, de l'autocratie, de la royauté et de la théocratie, en en rejetant les côtés nocifs, et sans en faire une simple synthèse.

Tout ces systèmes ont montré leurs limites dans l'histoire, le système proposé est différent.

Ce qui est démocratique dans les élections est le caractère libre, secret, mais ce tableau serait incomplet en ignorant l'aspect spirituel de l'élection, le fait que le choix des personnes pour lesquelles l'on vote doit se faire dans un état de prière et de méditation.

Par certains aspects le système proposé est théocratique, du fait du rôle de la religion. Mais les écrits baha'is sont formels, et promeuvent un système de gouvernement séculaire même si la religion doit jouer un rôle dans la société (ce sujet fera l'objet de billets ultérieurs...).

Certains aspects ressemblent à de l'autocratie, ou à de la royauté héréditaire si l'on en juge par le rôle de la descendance de Baha'u'llah dans l'histoire de la foi baha'ie jusqu'à Shoghi Effendi, et par le rang accordé aux Souverains dans les écrits baha'is. Et pourtant, il ne s'agit certainement pas d'une monarchie.

Mais pour en revenir aux élections.

Toujours selon Shoghi Effendi les électeurs doivent prendre en compte notamment "leur capacité réelle et à leurs réalisations actuelles et seuls ceux qui sont les plus qualifiés, qu'ils soient hommes ou femmes, et sans qu'il soit tenu compte de leur situation sociale, devraient être élus". Ils doivent "élire des âmes fidèles, sincères, expérimentées, capables et compétentes".

Voilà qui est effrayant, car je doute que je remplisse ne serait ce que le début du commencement d'un seul de ces critères, en tout cas au regard du haut standard posé.

Mais les baha'is ne sont pas des gens qui atteignent le haut niveau d'exigence posé. Ils ne font que s'efforcer de l'atteindre en permanence, sachant que cela n'est de toute manière pas possible dans ce monde.

C'est donc consciencieusement, que je vais m'efforcer de remplir au mieux ce rôle important et participer à l'élection de la prochaine Assemblée spirituelle nationale qui, à son tour, au printemps prochain, se rendra à Haifa (Israel), pour élire la prochaine Maison universelle de justice (Organe international des baha'is, qui pour sa part est élue tous les cinq ans).

lundi 29 janvier 2007

Quelques réflexions autour de la peine de mort

Certains se sont réjouis, d'autres ont "pris note", d'autres encore ont regretté l'exécution de Saddam Hussein.

Maintenant que la polémique commence à retomber, lentement des éléments d'information intéressants remontent sur la réalité des tractations politiques, les questionnements américains.

Mais que reste-t'il de tout cela?

Probablement un certain malaise. Les adversaires de la peine de mort se disent que si quelqu'un la méritait, c'était bien lui, mais néanmoins par principe ils condamnent l'exécution. En tout état de cause, il se trouve des partisans et des opposants pour regretter que l'exécution ait pris cette forme déplorable, et surtout que Saddam Hussein ne puisse pas répondre de tous les autres actes qui lui sont encore imputés.

Voilà qui contribue à aggraver le discrédit porté sur la justice à laquelle il a eu droit. Chacun être humain, quoi qu'il ait fait, a droit à une justice digne de ce nom.

Cela étant dit, s'agissant maintenant de la peine de mort dans l'absolu. Suis-je pour? Contre? Pour dans des circonstances aussi particulières? Contre par principe?

Aujourd'hui je suis contre!

Mais alors, me dirons certainement quelques esprits chagrins, assurément bien intentionnés, comment peux-tu être baha'i et contre la peine de mort lorsque dans le Kitab-i-Aqdas, le Livre le Plus Saint, ouvrage fondamental pour les baha'is, il est écrit au verset 62 (trouvable ici) :
"Si quelqu'un détruit intentionnellement une maison par le feu, vous le brûlerez aussi; si quelqu'un ôte délibérément la vie à un autre, vous le mettrez à mort lui aussi. Attachez-vous de toute votre force et de tout votre pouvoir aux préceptes de Dieu, et abandonnez les voies de l'ignorant. Si vous condamnez l'incendiaire et le meurtrier à un emprisonnement à vie, ce sera permis suivant les clauses du Livre. Il a, en vérité, le pouvoir d'ordonner ce qui Lui plaît."

Certes, leur répondrai-je : vous avez raison, cela est bel et bien écrit. Permettez-moi néanmoins de m'en expliquer.

Tout d'abord, cette règle est destinée à s'appliquer à une époque dans laquelle la société humaine aura, de son propre choix, démocratiquement, décidé de se soumettre à une telle règle. Dans un tel contexte, la justice ne sera plus ce qu'elle est. De même, l'acceptation (toujours volontaire) par une société par définition croyante d'un tel message dans lequel un rôle très important est accordé à la crainte de Dieu change radicalement ce même contexte.

A cela s'ajoute, toujours à placer dans son contexte (sur l'importance duquel j'ai déjà écris en d'autres lieux), que les écrits baha'is (et notamment la note 87 annexée au Kitab-i-Aqdas - toujours trouvable ici) dis en substance que si un innocent venait à être tué, il serait assurément récompensé dans l'autre monde. Il va s'en dire qu'un tel argument n'est pas très porteur de nos jours.

Enfin, et il est important de le noter, le verset lui-même fait référence à la possibilité de commuer une peine capitale en prison à vie. La note 87 annexée au Kitab-i-Aqdas - toujours trouvable ici apporte encore quelques précisions :

"Shoghi Effendi, en réponse à une question posée sur ce verset de l'Aqdas, affirma que bien que la peine capitale soit autorisée, une alternative "l'emprisonnement à vie" a été prévue, "par laquelle les rigueurs d'une telle condamnation peuvent être sérieusement atténuées". Il déclare que "Bahá'u'lláh nous a donné un choix et, de ce fait, nous a laissés libres d'utiliser notre propre sagesse dans certaines limites imposées par sa loi". En l'absence de guidance spécifique quant à l'application de cet aspect de la loi bahá'íe, il appartient à la Maison Universelle de Justice de légiférer sur le sujet dans l'avenir."
Chacun est libre d'avoir sa lecture et sa compréhension de cela. Personnellement j'aime assez à lire ces textes en combinaison avec le verset 73 du Kitab-i-Aqdas :

"Que nul ne se dispute avec un autre et qu'aucune âme n'en mette une autre à mort; voilà en vérité ce qui vous fut interdit dans un Livre caché dans le tabernacle de gloire. Quoi ! Tueriez-vous celui que Dieu anima et que, d'un souffle, il dota de l'esprit ? Grave serait alors votre offense devant son trône !"

En résumé : dans le contexte de notre société actuelle, je suis, à titre personnel, résolument contre la peine de mort.

Pour le reste : qui vivra verra!

dimanche 28 janvier 2007

Bobby

Film touchant, et marquant en ce qu'il se se passe pas sans cesse quelque chose.

C'est l'histoire de quelques destins parallèles, unis par un lieu, l'hôtel servant de QG de campagne californien à Bobby Kennedy.

Réflexions sur la vie, sur les problèmes sociaux de la société américaine, les parallèles avec le monde d'aujourd'hui sont frappant.

Témoignage, même réquisitoire pour l'amitié entre les peuples, pour l'amour, la fidélité, contre la violence, un beau film, avec une bande son très réussie, et un montage alternant images d'archives et film impressionant.

Le casting de rêve, évidemment, ne fait qu'ajouter à tout ces compliments...

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vendredi 26 janvier 2007

Où est le bonheur?

The Economist titrait récemment (fin décembre 2006) : "Happiness and how to measure it". Le sous-titre de l'éditorial consacré à ce sujet disait en substance : Le capitalisme nous rend riches et libres, ne lui demandons pas de nous rendre heureux.

Quel point de vue peut avoir un croyant, et un baha'i (notez que je ne parle pas de "point de vue baha'i") sur la relation entre le capitalisme, le travail et le bonheur?

Pour un croyant, un aspect, et non des moindres du bonheur, est de plaire au Créateur, et de s'épanouir dans sa vie. Cela peut se résumer par le deuxième extrait des Extraits des Ecrits de Baha'u'llah (que l'on peut aussi trouver ici).

"Le commencement de toutes choses est la connaissance de Dieu, et la fin de toutes choses est la stricte observance de tout ce qui a été envoyé de l'empyrée de la volonté divine qui pénètre tout ce qui est dans le ciel et tout ce qui est sur la terre."
Alors qu'est ce qui nous est demander de strictement observer?

"Tous les hommes ont été créés pour travailler à l'établissement et à l'amélioration croissante de la civilisation." (Extrait 109 § 4 des Extraits des Ecrits de Baha'u'llah)

"Il convient, en ce jour, à tout homme de, s'attacher fermement au Nom suprême et de travailler à établir l'unité de la race humaine." (Extrait 100 § 18 des Extraits des Ecrits de Baha'u'llah)
Voilà donc un lourd travail, mais qui ne peut permettre aujourd'hui de vivre, ou seulement dans les cas les plus rares. Qu'à cela ne tienne, il y a la solution dans le verset 33 du Kitab-i-Aqdas.

"Il incombe à chacun de vous de se livrer à une occupation telle que l'artisanat, le commerce ou toute autre activité. Nous avons élevé votre engagement dans un tel travail au rang de l'adoration du seul vrai Dieu."

Le travail est donc une prière, et contribue à cet objectif de plaire au Créateur. Tout de suite, la motivation pour travailler et atteindre l'excellence même dans son travail est différente!

Mais l'avancement de l'humanité dans tout cela? Voilà qui pourrait faire l'objet de longues réflexions. Tous les métiers sont-ils aussi utiles à l'humanité? Difficile question...à laquelle je vais encore un peu réfléchir.

A titre d'introduction ("food for thought") : il faut de tout (ou presque) pour faire un monde!

Il est très certainement souvent possible d'exercer sa profession en harmonie avec les différents principes baha'is, ou en tout cas de réfléchir à comment le faire, comme cela se fait par exemple au sein du European Baha'i Business Forum.

jeudi 25 janvier 2007

Ethique...un beau concept, et après?

Scoop dans mon domaine professionnel, le droit de la concurrence. La Commission européenne a infligé la deuxième plus grosse amende de son histoire : 750 millions d'euros.

Il se trouve que j'ai travaillé pendant un temps pour l'une des entreprises concernées. Je ne la citerai pas ici (même s'il ne sera pas difficile, à qui voudra rechercher un peu, de la trouver), et il va de soi que je serai silencieux comme une tombe sur ce que je pourrai éventuellement savoir à ce sujet. Les aspects juridiques de cette affaire sont d'ailleurs évoqués ici. Mais bien que passionants (sisi!), ce n'est pas ce qui m'intéresse maintenant.

Cette affaire, et mon expérience professionnelle liée, premiers vrais contacts avec le monde des affaires, m'ont beaucoup amenés à réfléchir à la notion d'éthique.

L'éthique est un beau concept. L'idée de respecter le droit, mais parfois même au-delà, ce qui est profondément bien. Mais comment cela peut-il se déterminer?

Parfois la limite est difficile à tracer! Au fond, il y a un certain aspect moral là-dedans.
A ce sujet, un billet très récent sur morale et libre arbitre, totalement ailleurs...en marge de ce sujet.

Et le droit est un bel exemple de chemin qu'il y a à parcourir entre l'instant où une organisation décide, par le biais de ses dirigeants, de respecter scrupuleusement le droit, et la décision est effective "à la base".

Car au fond, chacun, disposant du libre-arbitre, doit être en mesure de déterminer si son comportement est éthique (/légal) ou non, et décider en conséquence. Mais chacun peut avoir une échelle de valeurs différentes. Il s'agit donc d'inculquer à chacun une "échelle de bases éthiques" similaire : ce qui implique parfois de revoir beaucoup d'habitudes.

Encore une preuve, s'il en faut, que le changement de la société ne peut pas venir par le haut, mais ne peut venir que par la base.

En tout cas, les baha'is présents dans le monde des affaires s'intéressent justement à de telles questions, et ont créé pour cela un cadre d'échanges, le European Baha'i Business Forum. Il s'agit de discuter d'éthique dans les affaires...sur la bases des écrits baha'is bien sûr.

mardi 23 janvier 2007

Jacquou le croquant

Un beau film, qui mérite d'être vu.

Attention aux âmes sensibles avec la tendance aux poussées lacrymales : prévoyez les mouchoirs!

L'histoire est classique, pas romancée à outrance. Les acteurs sont bons, même si peu connus dans l'ensemble. Le choix dans la succession de Jacquou entre l'enfant et le jeune homme est parfaite, on croirait qu'ils l'ont laissé pousser.

Le montage, le jeu entre l'image et la musique sont très bons. La scène d'anthologie sera pour moi celle d'un duel de danse remarquablement filmé, monté et mis en musique.

Le seul regret est une impression que les détails ne sont pas finis, par moment le jeune Jacquou fait trop petit garçon bourgeois pour être parfaitement crédible.

A noter, maintenant qu'ils sont officiellement européens, que les très francophiles roumains sont très présents dans le film, une partie ayant été tournée sur place, ce qui a permis des tournages en décors naturels somptueux.

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dimanche 21 janvier 2007

Grande mobilisation citoyenne contre le changement climatique

Un message, reçu de nombreuses fois par mail...pourquoi pas!

Participez à la plus grande mobilisation citoyenne contre le changement climatique !

L'Alliance pour la Planète (groupement national d'associations environnementales) lance 5 minutes de répit pour la planète, un appel simple à l'attention de tous les citoyens :
le 1er février 2007 entre 19h55 et 20h00, éteignez veilles et lumières.

Il ne s'agit pas d'économiser 5 minutes d'électricité uniquement ce jour-là, mais d'attirer l'attention des citoyens, des médias et des décideurs sur le gaspillage d'énergie et l'urgence de passer à l'action ! 5 minutes de répit pour la planète : ça ne prend pas longtemps, ça ne coûte rien, et ça montrera aux candidats à la Présidentielle que le changement climatique est un sujet qui doit peser dans le débat politique.

Pourquoi le 1er février ? Ce jour là sortira, à Paris, le nouveau rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations Unies. Cet événement aura lieu en France : il ne faut pas laisser passer cette occasion de braquer les projecteurs sur l'urgence de la situation climatique mondiale.

Si nous y participons tous, cette action aura un réel poids médiatique et politique, moins de trois mois avant l'élection présidentielle !

vendredi 19 janvier 2007

Hors de prix

Toujours à l'affiche par endroits, ce qui est surprenant, et probablement plus dû à la présence de Gad Elmaleh et Audrey Tautou à l'affiche qu'au film lui-même.

Les têtes d'affiche jouent bien leurs rôles, le film n'est pas exceptionnel, ni même vraiment bon, simplement sympathique, un petit moment de détente, un brin de réflexion sur l'amour, les écarts possibles, ou non...le tout saupoudré d'un peu d'humour à la Gad Elmaleh.

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jeudi 18 janvier 2007

Le rideau est tombé : La Cour vous souhaite bon appétit!

Le cadre : La première chambre civile de la Cour d'appel de Paris!



La déco : Les lambris et dorures de la Justice républicaine!



Les participants : le premier Président de la Cour d'appel de Paris, l'avocat général(e), le représentant du Bâtonnier de l'Ordre des Avocats et environ 300 élèves-avocats!

L'évènement : un serment, plus exactement, un petit serment!

Le clou : un mandat tacite inconscient à personne inconnue...


Il aura fallut attendre d'être élève-avocat pour entendre parler de ce monstre juridique que constitue ce qui pourrait effectivement être qualifié de mandat tacite insconcient à personne inconnue.

Nous étions tous là pour prêter serment :

"Je jure de conserver le secret de tous les faits et actes
dont j’aurai eu connaissance au cours de mes stages."


Mais nous n'avons rien dit, tous autant que nous étions.

Seule notre pauvre collègue (que mis à part son voisin, et encore, personne ne connaissait) ayant eu le malheur de s'être vue désigner pour s'asseoir au premier rang a, après coup, été informée de ce qu'elle allait prêter serment en notre nom à tous en répondant à la lecture donnée par le Greffier en Chef du serment : "Je le jure".

Dommage que le choix n'ai pas été fait d'un peu plus de solennalité.


Nous aurions tous pu, debouts (ce que nous étions) dire : "Je le jure" de concert, pour se sentir un peu plus concernés. Mais non.

L'avocat général(e) qui faisait son discours pour la 4ème fois ce matin (les 1200 élèves-avocats ayant été répartis en quatre "fournées") semblait commencer à fatiguer.

Le représentant du Bâtonnier a parlé avec talent et fougue, critiquant vertement l'excès de transparence de notre société, donnant à ses "futurs confrères" le sentiment d'être quelque part des résistants, se devant de garder religieusement le secret de leurs affaires.

Le secret n'est pas évoqué directement dans le "vrai" serment qui devrait intervenir, si tout va bien, d'ici à 18 mois :

"Je jure, comme avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité,
conscience, indépendance, probité et humanité."

Mais le secret professionnel existe bel et bien, et doit être gardé religieusement.

Pourquoi religieusement? Bonne question. Bien d'autres professions juridiques prêtent serment de conserver "religieusement" le secret des affaires.

Et aujourd'hui il a été question, dans la bouche du représentant du bâtonnier, de recevoir la "bénédiction laïque" de la Cour.

Que de références à la religion dans une société laïque ;-)

L'occasion de signaler un billet de votre serviteur ailleurs, expliquant sa conception :-) et de renvoyer à d'autres qui osent même un peu de modernité.

Mais nous finirons sur l'échange qui clôtura cette cérémonie de petit serment, pour ne pas laisser les lecteurs dans le doute sur la santé d'esprit de l'auteur de ce billet.

Le Président : "Madame l'avocat général, avez vous quelque chose à ajouter?"

L'Avocat-général : "Non Monsieur le Président, le rideau est tombé!"

Le Président : "Alors, Mesdames, Messieurs, la Cour vous souhaite bon appétit!"

mercredi 17 janvier 2007

Hollywoodland

Franchement décevant, voir à déconseiller au prix du cinéma actuellement.

Ben Afleck n'est pas vraiment inspiré. Diane Lane et Adrien Brody jouent bien leur rôle, mais le scénario est plat.

Intrigue policière sans envergure. Tous les ressorts déjà utilisés et vraiment usés...

Une idée...peut-être que l'anti-héros, le petit cherchant la vérité que les grands veulent cacher n'a pas raison...et encore!

Mais l'exploitation s'étire en longueur sur plus de deux heures.

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mercredi 10 janvier 2007

Le coursier de la patience...

La patience...quelle qualité!



Une qualité qu'il me faut développer ;-) même s'il arrive de recevoir de bonnes leçons!


Mais néanmoins il en faut...surtout quand on demande des participations à Unité dans la Diversité ou New Legal World Order, n'est-ce pas frérot? ;-)
Mais cela ne s'adresse pas seulement à lui...


Deux citations intéressantes lues récemment, qui permettent de réfléchir un peu...

consultables sur www.religare.org

"En vérité, je cherche patience en Dieu seul et je le considère comme le but de mon désir.

Ceci signifie que j'ai pour moi la Vérité indubitable." (5.27, sélection des Ecrits du Bab)

"La première vallée est la vallée de la recherche où l'on chemine sur le coursier de la patience.

Sans elle le voyageur n'arrive nulle part et ne peut atteindre nul but."

(Baha'u'llah, Les septs vallées, Verset 2.7)




J'aime beaucoup l'idée d'avoir "pour moi la Vérité indubitable", je ne veux ni ne peux donc l'imposer à quiconque...un garde-fou important fasse à tous les extrémismes.

Dans la recherche, sans patience, l'on arrive nulle part.

De quelle recherche s'agit-il?

Dans le contexte, de la recherche de la vérité probablement, celle que l'on cherche pour soi, mais cela ne s'applique-t'il pas à tout?


Comme ce cube par exemple...

dimanche 7 janvier 2007

Quelle leçon!

Si j'en juge par la leçon que l'on peut tirer de cette pré-rentrée de l'école du barreau de Paris, la qualité première attendue d'un avocat est...la patience!

Trois jours (deux et demi...mais cela a semblé très long) de tables rondes, d'interventions de stars du barreau.

Des interventions de qualité très inégale, avec des moments passionnants et des moments de pur ennui, et ce n'était pas lié au spécialité des orateurs (les meilleurs ayant été en vrac, pénalistes, affairistes, ou même pas avocats!).

Bref...qu'avons nous retenu?

Il faut être :
  • intellectuellement insolent,
  • révolutionnaire,
  • passionné...
MAIS SURTOUT, PATIENT...

Cela, personne ne nous l'a dit...mais nous l'avons compris par nous même.

En espérant que notre génération plus tard retiendra la leçon et n'infligera pas une aussi longue pré-rentrée aux générations futures.

Merci quand même Monsieur le Bâtonnier de nous avoir dit :
Bienvenue chez vous, nous vous faisons confiance!

Nous ferons de notre mieux pour en être dignes.

Et cette affaire de patience me donne une autre idée de billet...pas vraiment juridique en revanche. Un peu de patience... ;-)

En avant pour une belle aventure dans une formidable profession !

mercredi 3 janvier 2007

Juriste, alpiniste, premier français sur l'Everest...

...et actuel Président du Conseil Constitutionnel, j'ai nommé Pierre Mazeaud, est le parrain de la promotion 2007-2008 de l'Ecole française du Barreau. Pour être plus précis, il a fait parti de la première expédition française à gravir l'Himalaya...

9h00 : Palais des Congrès, environ 1200 élèves-avocats, musiques, lumières, vidéos, de nombreuses personnalités du monde juridique : Premier Président de la Cour de cassation, Vice-Président du Conseil d'Etat, Président du Conseil National des Barreaux, Bâtonniers des barreaux d'Ile-de-France, représentants de l'Ecole nationale de la magistrature et du ministère de la justice et bien sûr le Président du Conseil constitutionnel.

Show (presque) à l'américaine, avec entrée des invités de marque par le fond, ajoutez en accompagnement musical "We are the champions..." et voilà de quoi donner la grosse tête...

Heureusement, les discours insistaient sur la responsabilité spéciale de la profession d'avocat, la déontologie, l'éthique. Le tout suivi d'un débat sur les interactions entre la profession d'avocat et les différentes professions juridiques.

La journée fut enfin entre-coupée par deux fois par des exercices d'éloquence (donnant envie d'aller assister à une conférence de Berryer) dont le dernier, brillant, relatant l'histoire de Jeanne Chauvin.

Un bon départ...même si un brin surfait...en espérant que la suite soit à la hauteur, et que l'amphithéâtre d'Assas soit chauffé.

lundi 1 janvier 2007

Nouvelle année (civile), nouveau statut, nouveau travail...

Bien que ce nouvel an civil, comme certains l'appellent, ne signifie pas grand chose dans la vie d'un baha'i qui fête la nouvelle année le 21 mars lors de Naw-Ruz, il n'en demeure pas moins que cette période est un moment privilégié de réunions de familles, de rencontres d'amis, de bilan, et (cette année au moins) un passage d'étape.

Donc il convient de commencer par souhaiter une bonne année 2007 à tous, puisqu'il n'y a jamais assez d'occasions pour souhaiter de bonnes choses, il serait dommage de s'en priver.

Procédons ensuite à un petit bilan de cette fin d'année, de cette période de vacances.

Voilà que la famille s'élargie : bienvenue à l'Irlande :-) j'attends avec impatience les prochaines parties de MasterMind!

Sur le plan professionnel. Me voilà, "élève-avocat" pour une période d'environ deux ans, jusqu'au fameux CAPA (Certificat d'aptitude à la profession d'avocat).

Dès demain, je commence dans ce cadre une nouvelle aventure d'un stage de six mois dans une multinationale, stage qui promet d'être très intéressant...

Ces vacances auront aussi été l'occasion de prendre un peu de temps pour réfléchir, démarrer de nouvelles choses (comme ce blog), participer à de nouveaux projets, comme ceux-ci :

- Unité dans la Diversité : nouveau blog coopératif tenus par des baha'is français.

- New Legal World Order : nouveau blog coopératif tenu par des participants de la dernière conférence européenne de juristes baha'is.

- Baha'i Einblicke : blog coopératif tenu par des baha'is allemands, qui existe depuis 9 mois maintenant, et auquel je commence tout juste à collaborer.

Pas mal de projets qu'il va falloir maintenant continuer à mener parallèlement à une vie professionnelle démarrant sur les chapeaux de roue, et qui sont avant tout autant de motivations à continuer à réfléchir, à analyser et à partager.

En attendant de retourner à de telles réflexions, voilà donc un petit billet plus "familial".

Merci à tous, parents, frère, soeur, beaux-parents, belle-soeur et... ;-) amis... pour cette période de repos auvergno-aixoise. A très bientôt à Paris ou ailleurs...

Mon seul regret pour ces vacances...n'avoir pas pris les dispositions adéquates pour mon bonzaï, qui du coup me fait un peu la gueule...mais il devrait vite reprendre du poil de la bête. Espérons le...